randonnée en pays Sénoufo

village troglodyte de Niansogoni et campement

Niansogoni ("Entre les collines" en langue Sénoufo) est une localité de la province du Senoufo au sud ouest du Burkina Faso près des frontières de la Côte d'ivoire et du Mali.
Autrefois, la population vivait sur la falaise, dans ce village troglodyte, construit par un peuple de pygmées.
Puis les villageois sont descendus et se sont installés dans la plaine autour de cette falaise. Actuellement, l'ancien village trogodyte reste un site touristique, que l'on peut visiter avec Adrien le guide local.
C'est donc avec lui que nous avons fait l'ascension de la falaise avant de randonner à travers les villages voisins.

bivouac à Faon, à proximité du puits.

douches improvisées.

Pics Sindou
Cette chaîne de grès est le fruit de l'érosion qui a raboté tous les terrains, dégageant les roches dures des terrains plus meubles emportés par les eaux. La pluie et le vent ont ensuite façonné cette roche et créé ces reliefs ruiniformes et fantomatiques. Le site de Sindou est resté sacré pour les habitants. Tuer, serait sacrilège. C'est le refuge des esprits et des animaux. Ceux ci ne peuvent être chassés.


un peu d'histoires ou de légendes: Au XVIIIème siècle, fuyant les guerres tribales qui sévissaient dans la région de Sikasso dans l'actuel Mali, un groupe sénoufo dirigé par un grand chasseur, Massabari Wattara, se réfugie dans ce lieu. Massabari signe un accord avec les esprits qui hantent cet endroit surnaturel et fonde "Sindou", (= "protection, abri de grande sécurité").Le village était implanté sur les zones de terrain plat, sortes de cirques naturels au milieu des reliefs déchiquetés. Aujourd'hui les rites ancestraux sont encore vivaces et les habitants de Sindou viennent régulièrement sur ce site sacré pour des cérémonies traditionnelles et initiatiques. A cette occasion, deux masques sacrés sont sortis. On ne peut les voir que deux fois dans l'année: au début et à la fin de l'initiation. Puis ils retournent dans une grotte bien cachée, connue des seuls initiés...Ces cachettes, comme hier le vieux village de Sindou, sont défendues des intrus mal intentionnés par la présence d'une plante épineuse dangereuse, à la sève vénéneuse, la « bara ».


A la fin des guerres tribales, la sécurité revenue, les habitants de Sindou sont redescendus s'installer dans la plaine fertile, en contrebas. Cette plaine, irriguée par les sources qui jaillissent au pied des pics est aujourd'hui consacrée en grande partie à la riziculture.

le cheval cabré et le chevalier

 



07/03/2008
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